Exportations : ne pas avoir peur d'avoir peur -

Exportations : ne pas avoir peur d’avoir peur

Article publié le : 27 mars 2017

Simon Coderre, Richard Voyer et Gilles Pepin trois hommes d’affaires drummondvillois, qui savent se faire comprendre et qui sont surtout brillants en matière d’exportation, ont partagé leurs expériences, des trucs et quelques anecdotes dans le cadre d’un panel animé chaleureusement par René Vézina ce midi à l’hôtel Le Dauphin.

C’est la Fédération des chambres de commerce du Québec, dont est membre celle de Drummond, qui a lancé cette série de conférences intitulée Les Grands exportateurs, dont l’objectif est de mettre en valeur l’expérience d’entreprises exportatrices et de faire rayonner leur ingéniosité et leur savoir-faire.

Gilles Pepin, président et chef de la direction de Technologies HumanWare qui offre des solutions technologiques visant à pallier la déficience visuelle dans plus de 45 pays, Richard Voyer, vice-président et chef de la direction, de Soprema Amérique du Nord, une entreprise spécialisée dans la fabrication de produits d’étanchéité, et Simon Coderre, président-directeur général, Emballage Coderre, l’un des plus importants fabricants nord-américain de sacs pour industries agro-alimentaires, industrielles et commerciales, avait au moins un message commun : il ne faut pas avoir peur d’avoir peur de se lancer dans l’exportation.

«C’est bien de se sentir confortable dans ses pantoufles et de rester avec un revenu acceptable, mais il faut avoir le courage d’aller plus loin et je dirais même que c’est une responsabilité pour un leader d’améliorer les parts de marché de son entreprise», a lancé Richard Voyer.

«Quand on regarde le marché du Québec avec ses 7 millions d’habitants et qu’on le compare avec les 300 millions d’américains aux États-Unis, on réalise que ça vaut la peine d’essayer, mais il faut savoir comment le faire et surtout choisir le bon moment», a insisté Gilles Pepin.

«Bien sûr, ça prend le goût du risque. Il ne faut pas avoir peur de se faire dire non et, si c’est le cas, de revenir à la charge. C’est comme danser la cha-cha», a imagé Simon Coderre en faisant allusion aux pas de recul qui précèdent les pas en avant. «Des fois, on ne voit que les frais occasionnés par un déplacement à l’étranger, mais aussi ça peut coûter très cher de pas y aller», a-t-il souligné.

Évidemment, chacun d’eux ne savent pas vraiment ce que seront les conséquences des décisions du nouveau président des États-Unis, Donald Trump, en matière de barrières tarifaires. Ils ont toutefois fait remarquer que le Canada est bien vu sur le reste de la planète.

Un problème commun demeure l’éternel manque de main-d’œuvre spécialisée. Il manque surtout des informaticiens. Il semble qu’ils ont tous été accaparés par l’industrie du jeu. La robotisation sera un secteur très en demande dans les prochaines années, pour ne pas dire immédiatement.

Pour René Vézina, chroniqueur à Radio-Canada et blogueur sur LesAffaires.com, la région de Drummondville a de bons exemples à donner pour convaincre de l’importance de l’exportation. Il a eu cette conclusion : «C’est comme au hockey, il ne faut pas juste jouer en défense, il faut aussi se lancer à l’attaque».

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