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L’homme d’affaires Simon Coderre a misé sur l’automatisation

Article publié le : 26 avril 2017

L’automatisation est peut-être incontournable pour l’entrepreneur du 21e siècle, comme le souligne le thème de la 42e Semaine de l’industrie, mais elle nécessite, outre des investissements importants, de la patience avant que son installation ne devienne performante.

Plusieurs usines dans la région de Drummond ont opté ces dernières années pour une «productivité à l’ère de l’automatisation», et Emballage Coderre, située sur le chemin Yamaska, à Saint-Germain-de-Grantham, est l’une de celles-là.
Fondée en 1930, l’entreprise familiale est reconnue comme l’un des plus grands manufacturiers de sacs en papier et de produits d’emballage en Amérique du Nord. Ses produits sont dédiés aux industries agroalimentaires, industrielles et commerciales. Mais, malgré cette belle réputation que lui ont laissée son père et son grand-père, Simon Coderre n’est pas pour autant resté assis sur les lauriers.
«Nous avons procédé à un investissement de plusieurs millions de dollars pour une super machine que nous avons achetée en Europe», indique le président directeur-général qui ne donnera pas le montant exact de sa nouvelle acquisition, ni le pays d’où elle provient.

«Nous sommes les seuls à fabriquer des sacs à pommes de terre à poignée», dit-il fièrement tout en montrant un exemplaire sans qu’il soit possible de le photographier. Il faut savoir que nous venons d’entrer dans une partie de l’usine où les secrets sont bien gardés, surtout quand on sait que le seul compétiteur de M. Coderre, au Québec, se trouve à peine à quelques kilomètres.

Mais l’installation de la nouvelle technologie n’a pas été de tout repos. Le fabricant a délégué des techniciens pour s’assurer du bon fonctionnement de la machine. «Plusieurs ajustements ont été nécessaires. Le disjoncteur a sauté quatre cinq fois», se souvient M. Coderre qui est loin de regretter sa décision qui lui permet «de se démarquer, de s’accaparer de nouveaux marchés et d’améliorer le chiffre d’affaires, sans augmenter la main-d’œuvre».

Selon lui, un entrepreneur doit continuellement se tenir au courant des nouvelles technologies qui arrivent sur le marché. «Il faut se mettre à jour et regarder les tendances en visitant des salons spécialisés qui sont surtout en Europe. Les Européens, en matière d’environnement, ont une avance de 10 ans sur nous. La qualité de l’équipement est importante».
Simon Coderre, dont l’entreprise mise beaucoup sur l’exportation, envisage la possibilité d’ouvrir un bureau aux États-Unis. «Faire des affaires avec les Américains, c’est parfois compliqué. Dans certains états, il y a quatre ou cinq niveaux de taxes. Les barrières tarifaires sont complexes. Ouvrir un bureau aux États-Unis nous permettrait de faciliter ces démarches», explique-t-il.

A-t-il peur des menaces du président de Donald Trump qui n’a de cesse de vouloir renégocier l’accord de libre-échange? M. Coderre, plutôt optimiste, ne craint pas ces menaces. «Non je ne crois pas. Il y a des choses qui ne seront pas réalisables sur le terrain», soutient celui qui dirige une cinquantaine d’employés dans une usine d’environ 35 000 pieds carrés.

La 42e semaine de l’industrie, organisée par la Chambre de commerce et d’industrie de Drummond, se tient du 24 au 28 avril.

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